À la lecture de nombreux articles et sites internet, il est parfois difficile de s'y retrouver entre les différentes dénominations des métiers de la psychologie : psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychopraticien …

Essayons d'y voir plus clair...

Chaque dénomination renvoie à des spécificités bien définies dans les métiers de la psychologie :

•      Les psychiatres sont les médecins de la psychologie. Ce sont les seuls praticiens habilités à vous fournir un traitement médicamenteux pour des troubles d'ordre psychiques (anti-dépresseurs, anxiolytiques, somnifères...)

Ils ont suivi le même cursus d'étude que les médecins généralistes, puis se sont spécialisés dans la psychiatrie (BAC +10).

•      Les psychologues sont les professionnels du domaine de la psychologie dont le cursus universitaire a été validé par un diplôme d'état (BAC +5). Ils exercent en institut hospitalier ou en cabinet libéral.

Leur spécificité est qu'ils peuvent faire passer des tests projectifs et psychométriques (tests de QI, Rorschach, échelle d'anxiété et de dépression...), et disposent de la même capacité et qualité d'écoute que les autres professionnels de la psychologie. Le temps des séances se situe entre 30 et 45minutes maximum. Ils sont remboursés par la Sécurité Sociale sous certaines conditions.

•      Les psychothérapeutes sont des professionnels de la psychologie (psychiatres ou psychologues) qui ont suivi une année de formation supplémentaire à l'université pour obtenir cette appellation. Ce titre est protégé par la loi, comme les deux précédents.

•      Les psychanalystes sont soit des professionnels de la psychologie qui se sont spécialisés dans la méthode analytique en passant par un cursus universitaire, soit des personnes qui se sont formées en passant par une école privée et qui ont présenté un mémoire devant un jury composé de psychanalystes appartenant à une fédération reconnue.

Qu'est-ce que ça paraît compliqué... Et le psychopraticien dans tout ça ?

•      Le psychopraticien est une catégorie de professionnels de la psychologie non règlementé par la loi. Ils pratiquent la psychothérapie et ont suivi une formation dans une école privée de 2 ou 3 ans (plus pour certains).

Il n'est pas habilité à donner des ordonnances ou à faire passer des tests. Il n'est pas non plus remboursé par la Sécurité Sociale, mais certaines mutuelles remboursent des séances.

Le psychopraticien a un rôle d'accompagnant dans la relation d'aide. Cela signifie qu'il va vous accueillir dans un espace conçu et pensé pour vous, comme une parenthèse dans votre vie effrénée. Il va vous offrir une écoute attentive et considérer votre demande de façon unique et personnalisée. Il va vous proposer différents outils issus des thérapies brèves (TCC, hypnose, EMDR, PNL...) afin de trouver en vous les ressources nécessaires soit à la réalisation de vos objectifs, soit à la résolution de votre problématique.

Pourquoi choisir un psychopraticien plutôt qu'un autre « psy » mieux reconnu par la profession ?

Tout est une question d'alliance thérapeutique, c'est-à-dire du rapport de confiance que vous allez lier avec votre thérapeute.

En bref, ce qui vous fera avancer dans votre vie ne dépendra pas du titre de votre « psy » mais de sa capacité à vous écouter dans toute la dimension humaine que cela représente, à être dans un rapport authentique avec vous, et à se saisir de votre demande pour vous accompagner vers le mieux-être de façon unique.

Dans tous les cas, si vous avez des interrogations sur les qualifications de votre praticien, n'hésitez pas à les lui demander.

Dernier point important : le psychopraticien en libéral dispose de plus de temps dans son accompagnement puisque son agenda est modulable. Ne pas se sentir pressé par le temps est un luxe dont on aimerait plus souvent disposer...