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La nécessité de pardonner (1ère partie)

La nécessité de pardonner (1ère partie)

Lundi, 1 Juillet 2024

Il nous arrive à tous de nous mettre en colère contre telle personne, pour telle raison. Parfois, nous sommes en colère contre un système entier, contre la société, contre les injustices. Avec le temps, cette colère nous ronge de l'intérieur et nous rend aigri. Il est d'autant plus nécessaire de la projeter sur l'extérieur (sur une personne, un groupe, un système...) qu'elle reflète quelque chose de nous qui nous paraît insupportable. Si on ne projette pas une partie de cette colère, alors on verse dans la dépression ou l'agressivité violente.

D'où nous vient réellement cette colère et que vient-elle dire ? En quoi le pardon est-il la clé permettant de nous apaiser ?

Les philosophes et les religieux nous expliquent qu'initialement, nous vivions dans l'Unité Parfaite, puis l'humanité à expérimenté une illusion de séparation (voir l'allégorie de la caverne de Platon). Nous avons quitté la sécurité du nid douillet pour être plus libres (rappelez vous de l'ambivalence fondamentale entre sécurité et liberté dont j'ai parlé dernièrement).

Le prix à payer pour cette indépendance est la culpabilité créée par la blessure de séparation. Cette culpabilité est si forte qu'elle est déniée puis projetée sur l'extérieur afin de s'en débarrasser. Donc, je me décharge sur l'autre de ma culpabilité, de cette force destructrice majeure, la haine et le ressentiment envers celui que je juge responsable de ma douleur.

Cette séparation qui a créé ce système de culpabilité-projection est à l'origine de notre ego, de cette partie fausse de nous que nous prenons pour la réalité, notre faux-self.

Quand je juge et que je critique l'autre, qui est-ce que je critique en premier lieu ? L'autre est le reflet de soi, il est une partie de soi car sans l'autre, je n'existe pas. L'être humain a fondamentalement besoin de l'autre pour survivre (ex : le nourrisson a besoin des soins de sa mère pour survivre et de son regard aimant pour exister).

Donc, quand je critique l'autre et que je projette sur lui mes malheurs, je suis en train de me blesser moi-même, je projette sur lui quelque chose de moi-même que je ne supporte pas. Peut-être est-ce ma faiblesse, mon incapacité à me protéger, à dire « non » à ce qui est contre mes valeurs ? Peut-être est-ce ma peur de sortir de ma zone de confort pour faire quelque chose de nouveau, de changer mes habitudes ?

Cependant, il y a en nous une force immense qui résiste et qui nous empêche de voir cette simple vérité, c'est notre ego (notre système défensif). Il nous protège contre l'anéantissement, l'effondrement psychique. Il favorise la zone de confort plutôt que la liberté, alors il enfouit les problèmes.

Et que se passe-t-il lorsque nous enfouissons systématiquement les problèmes ? Ils finissent toujours par ressortir d'une manière ou d'une autre sous forme de maladie psychique ou physique, parfois même les deux (dépression, douleurs chroniques, maladies graves...)

Quelle est la solution à ce cercle vicieux qui nous ronge de l'intérieur ? Le pardon. Je vous en parlerai mieux dans la prochaine Newsletter, à très bientôt !

Vous retrouverez cet article sur ma page Facebook Mylène Le Cornu – Psychopraticienne & Hypnothérapeute. Si vous souhaitez laisser un commentaire, je vous invite à suivre ma page https://www.facebook.com/profile.php?id=100088995155152

Sources :

Conférence sur le Pardon par Philippe Pencalet.

Gustave-Nicolas Fischer, Pardonner, guérir des blessures de la vie, Odile Jacob, 2023.

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