En tant qu'ancienne enseignante en maternelle et élémentaire pendant 17 ans, j'ai une grande expérience des relations avec les enfants. Cela m'a naturellement poussé à m'intéresser à ce qui pouvait se passer du côté des parents, en particulier les difficultés qu'ils peuvent rencontrer dans la parentalité.

J'ai suivi une formation en aide à la parentalité avec la pédiatre réputée Edwige Antier, à l'origine de la loi visant à abolir les châtiments corporels infligés aux enfants en 2010.

Mon approche

L'aide à la parentalité, c'est avant tout écouter les problématiques, les questionnements et les souffrances des parents face au comportement parfois déstabilisant de leur(s) enfant(s).

C'est ensuite réfléchir ensemble à la mise en place de nouvelles habitudes de vie, de règles de fonctionnement pour la maison et pour l'école, auquel l'enfant adhérera si il se sent impliqué dans ce processus de changement.

Pour retrouver un certain équilibre ainsi que le calme à la maison, il sera indispensable de questionner du côté des parents et du côté des enfants ce qui a pu engendrer les situations problématiques.

Les parents d'aujourd'hui se retrouvent bien souvent pris entre la peur d'engendrer un « enfant-roi » et la peur d'instaurer un cadre trop rigide, contraire à l'épanouissement de leur enfant et à la bienveillance qu'ils sont supposer leur apporter.

Et si la justesse se trouvait quelque part entre les deux ?

Ce qui est important pour les parents, c'est d'arriver à trouver un équilibre entre les besoins de leur(s) enfant(s) et le respect de leurs propres besoins, sans ressentir de la culpabilité ni de l'incompétence.

Cela paraît facile sur papier, mais concrètement comment fait-on ?

Depuis 2010, la Loi a aboli tout forme de violence physique et psychologique sur les enfants. En effet, la violence n'engendre-t-elle pas la violence en réaction de la part de nos enfants ?

« Une petite gifle de temps en temps, ça n'a jamais fait de mal à personne et ça permet de montrer qui est le chef ! »

Ce qu'on ne dit pas assez, c'est que même une petite gifle laisse des traces invisibles dans la tête des enfants. Idem pour les paroles blessantes qui, à la longue, impactent la confiance et l'estime de soi des enfants.

Plus tard, ils risquent soit de se rebeller contre toute personne incarnant l'autorité, soit adopter une attitude passive, voire soumise face à l'autorité, même abusive.

Comment se faire entendre et respecter de nos enfants ?

Je dirai que la première chose importante est le dialogue.

Parler le plus tôt possible avec eux, répondre du mieux que l'on peut à leurs interrogations, leur permettre d'exprimer dans une certaine mesure leurs émotions (une émotion retenue « pourrit » à l'intérieur comme un fruit trop mûr), tout en exprimant les vôtres en retour, c'est leur donner les clés d'une bonne communication. Et un enfant qui sait communiquer ne versera pas dans la violence puisqu'il aura les moyens de s'exprimer verbalement et émotionnellement.

La deuxième chose importante est le respect.

Si vous voulez que vos enfants vous respectent, il faut les respecter en retour. Concrètement, cela signifie savoir les écouter, ne pas dénier leurs émotions, éviter les paroles blessantes gratuites, être cohérents dans vos actes par rapport à vos paroles...

Dans une classe, ce ne sont pas les enseignants qui crient le plus qui se font le mieux respecter. Bien au contraire, ce sont ceux qui sont calmes, à l'écoute, bienveillants, attentifs et respectueux envers leurs élèves qui sont le plus estimés en retour.

La troisième chose importante, c'est le cadre.

On ne le répétera jamais assez, un enfant sans cadre ne se sent pas en sécurité, il « déborde » car il ne connaît pas ou ne comprend pas quelles sont les limites (verbales et/ou comportementales). Lui apporter un cadre, avec des règles claires et justes, c'est lui donner la sécurité des limites contenantes dans lesquelles il peut exercer sa liberté.

Un enfant sécurisé matériellement et affectivement, c'est un enfant heureux qui saura avancer avec des objectifs délimités dans sa vie.

Bref, l'aide à la parentalité, c'est tout un programme et je vous invite chaleureusement  à venir dans mon cabinet pour en discuter. Il y a toujours une solution à co-construire pour aller vers le changement.